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Histoire/Patrimoine

Histoire/Patrimoine

 

Histoire de Clapiers

Claude Leenhardt, Maire adjoint au centre-village et à la culture, s'est éteint le vendredi 4 avril 2003. Cet homme fédérateur a marqué de son empreinte notre village. Il est à l'origine de la rénovation du cœur de Clapiers, de la concrétisation de projets d'intérêt public et de bien d'autres choses. Soucieuse de garder en mémoire les actions de cet homme de culture, la Municipalité a donné son nom au parc municipal. Par respect pour ce Clapiérois aimé et apprécié de tous, nous publions à nouveau son historique de Clapiers, à la fois sobre et riche, à l'image de son auteur.

 

Hist_Voiture1.jpgQuelques points d’histoire de Clapiers
A la fin du Moyen-Âge, Clapiers se présente comme un bourg fortifié, de forme arrondie. Ce castrum languedocien s’étend entre l’actuelle rue de la poste et rue de Vendargues. Cet espace clos est dominé par une chapelle accolée à deux tours surmontées d’un clocher. Un cimetière entouré d’un grand mur s’étend en contrebas.

Le village de Clapiers, dont le nom signifie en occitan «amas de rochers», est juché sur une éminence accessible, d’importance stratégique. Dans la plaine, à moins de 500 mètres, la population clapiéroise pratique une polyculture de subsistance à base de blé, d’orge, de luzerne, de vigne et d’olivier (les deux dernières productions étant typiquement méditerranéennes) et l'élevage sur les terres fertiles.

Au cours des siècles, les différents seigneurs de Clapiers qui vont se succéder (François de Saint Félix de Moremond, son fils, le sieur Paul de Reillan ou encore son fils, par exemple) cèderont progressivement leurs terres. Ils ne garderont que leurs privilèges qui permettront de prélever des impôts jusque dans la nuit du 4 août 1789. Les Clapiérois rachèteront ces terres au cours du XVIIIème siècle, après que les remous dûs à la Révolution Française soient calmés.

Malgré son éloignement, le village a eu, en effet, à souffrir des guerres de religion qui touchèrent le Bas-Languedoc au cours des XVIème et XVIIème siècles. C'est ainsi qu'en 1621, une troupe commandée par le Duc de Châtillon, chef protestant allant de Vendargues à Grabels, trouva Clapiers sur sa route. Elle en fit le siège et, après sa reddition, la mit au pillage, incendia l'église et précipita le curé du haut du clocher.

Au cours du XVIIIème siècle, la guerre civile se calme et le pays devient plus sûr. Clapiers s'ouvre autour du noyau central : rue de la Poste et rue du Château. La population atteint 200 habitants vers 1760.

En 1789, le vent révolutionnaire qui souffle sur Paris semble bien atténué en arrivant à Clapiers. Les Clapiérois sont cependant soumis à des contraintes (désignation de volontaires pour les armées de la République, réquisition de grain, fourniture de chevaux,…)

Le XIXème siècle voit le développement du vignoble… En cela, Clapiers participe à l'évolution de l'immense plaine languedocienne en optant pour une véritable monoculture de la vigne. Les rendements augmentent grâce à l'amélioration des techniques de vinification mais surtout aux traitements qui permettent de lutter contre les maladies et les parasites. A partir de 1840, l'ouverture du chemin de fer favorise le commerce. La population croît et compte alors 300 âmes.

Les ouvriers des moulins installés à Lavalette, qui égrènent le coton, viennent le dimanche à "l'office divin". On ne tient plus dans la chapelle. Le Maire du village décide alors de procéder à la construction d'une chapelle plus grande, correspondant aux besoins. Pour ce faire, le cimetière est transféré au bois du Calvaire.

Hist_Enfants.jpgLes propriétaires, qui bénéficient de la prospérité viticole, souhaitent disposer d'habitations plus vastes. Elles seront construites le long du chemin élargi qui mène de Clapiers à Montferrier. En 1878, le Conseil Municipal décide d'entreprendre la construction "d'une école mixte" abritant la nouvelle mairie.

La fin du XIXème siècle voit l'installation d'un réservoir, à côté de l'église, alimenté par la source et l'éolienne. Le Maire de l'époque, Monsieur Caussel, fait planter en pins d'Alep toutes les collines Nord. Le propriétaire du Mas de Paul agissait de même au Sud (collines entourant le collège).


Entre 1900 et 1960, la structure même du village et le paysage environnant resteront inchangés, comme le prouve le témoignage des oeuvres du peintre Max Leenhardt.

La Presse en parle :

Dans un écrin de pins
Petite ville à sept minutes de la place de la Comédie à Montpellier, Clapiers est un site
niché dans un écrin de pins. Pourfendeurs de cigales, passez votre chemin ! Ses maisons acagnardées autour de l’église, dont le clocher date du XIIe siècle, témoignent pour certaines d’une riche période, propice à l’agriculture et à la vigne où les habitants vivaient en vase clos, autonomes. Depuis les années 1970-80, on axe sur le sport et la culture. Sports pour tout le monde et tous âges avec le nouveau pump track. La culture lancée par Jean Penso, qui tourne autour de la musique de jazz et des fanfares. La peinture, omniprésente avec un parcours qui suit les regards de deux peintres clapiérois : Max Leenhardt et Georges Dezeuze. Clapiers est donc un village qui présente toutes les qualités pour vivre en harmonie avec la nature, développer sa créativité, vivre en paix, comme l’éolienne qui tourne délicatement poussée par le vent. (
B. Malige, correspondante Midi Libre)

 

Passionné par ce vallon de Clapiers, il en a souligné tous les aspects : les études de blé, les effets de l'aube et du couchant sur les garrigues, l'atmosphère un peu mystique des bois et, bien sûr, les vendanges, pour lesquelles tant de Clapiérois ont posé.

A partir des années 1960, tout va changer rapidement avec :

  • L'arrivée des rapatriés d'Afrique du Nord (Algérie),
  • l'installation d'I.B.M. et des sous-traitants à Montpellier,
  • le désir des Montpelliérains de s'installer à la campagne.

C'est alors que Clapiers va prendre son essor grâce à son site géographique. Nous connaissons tous l'explosion spectaculaire qu'a connue le village depuis cette date.

L'exposé de ces quelques points d'Histoire a été établi à partir des archives départementales, communales et familiales. Il est, évidemment, loin d'être exhaustif mais il a pour but de mettre en lumière les aspects "patrimoniaux" de notre communauté pour en préserver la mémoire.

Claude Leenhardt

 

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